RSE : les actions pour lier développement durable et activités économiques

La RSE (ou responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises) est devenue aujourd’hui un enjeu incontournable pour les entreprises françaises de toutes tailles et tout secteur d’activité. Mais comment une entité commerciale peut-elle au quotidien respecter les principes du développement durable ? On vous explique et surtout on vous donne des exemples concrets à mettre en place…

La RSE ou responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises, c’est quoi ?

La RSE ou responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises est un concept récent (émargeant depuis 1990) qui désigne le respect des principes du développement durable dans le quotidien d’une société. Les entreprises peuvent intégrer volontairement les préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités, que ce soit avec leurs employés, leurs clients, leurs fournisseurs, l’administration, les institutions…

Les sociétés doivent prendre en compte en même temps leur impact environnemental, social et économique. Cela passe par exemple par la lutte contre la pollution avec le recyclage (impact environnemental), l’amélioration des conditions de travail des employés (impact social), des baisses sur les factures d’énergie et une hausse de la productivité (impact économique). Ces trois piliers sont interconnectés, ils s’articulent entre eux et ne peuvent fonctionner l’un sans l’autre.

Cela donne une nouvelle vision du rôle de l’entreprise et de sa responsabilité dans la société. C’est une démarche accessible à toutes les entreprises, quels que soient leurs statuts, leurs tailles et leurs secteurs d’activité.

La Commission Européenne définit le RSE comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ».

En France la RSE est définie par la loi Pacte (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), datant de 2019 (et dans l’article 1833 et 1835 du Code Civil). Ces lois et textes ont aussi créé le statut d’entreprises à mission.  Le texte indique que l’objet social de toutes les sociétés intègre maintenant la considération des enjeux sociaux et environnementaux. La loi Pacte consacre aussi la notion de responsabilité sociale des entreprises comme socle de l’entreprise.

Les lois Grenelle I et II imposent un devoir d’information pour les sociétés cotées en bourse. Les groupes doivent informer les tiers des pratiques mises en place pour intégrer les préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités.

Des pratiques plus éthiques et plus durables

Une société qui a une démarche de RSE cherche à développer des pratiques plus éthiques, plus durables, plus respectueuses de l’écologie dans son mode de fonctionnement, de façon à contribuer aux enjeux de développement durable. La RSE est un outil facteur de performance et répond à une quête de sens supplémentaire pour l’entreprise.

Une étude de l’Insee de novembre 2012 montre que les sociétés impliquées dans la RSE sont plus attentives aux enjeux de développement durable dans leur politique d’achats ou au respect de la biodiversité. Une des actions les plus courantes dans le RSE est la prévention ou le recyclage des déchets.

Les avantages et les effets positifs de communiquer sur la démarche RSE pour une entreprise

Avoir un impact positif sur la société, respecter l’environnement, s’engager de manière sociétale et locale, tout en étant économiquement viable à bien des avantages pour l’entreprise.

L’image de celle-ci est alors améliorée, tout comme sa notoriété et sa réputation, autant auprès des employés que des clients et des fournisseurs.

En proposant un meilleur environnement, une vision stratégique partagée, elle peut fidéliser ses collaborateurs. Ces derniers, plus heureux et moins stressés, sont plus productifs dans leur travail et il y aura moins d’absences au bureau.

Pour les clients et les fournisseurs, les actions RSE valorisées permettent de se démarquer commercialement : au final, plus de confiance, un bouche-à-oreille positif, une fidélisation des clients, une relation durable avec des fournisseurs.

Le RSE permet aussi de réaliser des économies en réduisant les coûts et d’augmenter la productivité. C’est un investissement à long terme pour les entreprises à ne pas négliger.

Mais attention :  pour que le concept et les actions fonctionnent, il faut impliquer pleinement les collaborateurs dans le processus pour obtenir un véritable engagement (et donc des résultats !). Il faut aussi organiser un suivi des actions. Il est également important de bien communiquer et informer sur les actions en interne et en externe (en évitant le greenwashing ou communication mensongère). Et bien sûr assumer la relation gagnant/gagnant.

Comment faire connaître sa démarche RSE ?

Communiquer sur les actions RSE d’une entreprise passe d’abord en interne (affiches, réseau social interne, actions concrètes ou de sensibilisation dans l’établissement…) puis en externe par les médias (internet, presse, radio…)  

Il existe aussi des plateformes mises en place par l’État pour mettre en valeur les actions RSE des sociétés françaises, par exemple la plateforme impact.gouv.fr Cette espace permet de partager les bonnes pratiques, d’être accompagné dans une démarche RSE, d’échanger avec d’autres entreprises et de se comparer, par des indicateurs communs.

La plateforme RSE du site strategie.gouv.fr a été créée en 2013 pour valoriser les pratiques exemplaires dans ce secteur.

Quelques idées à mettre en place pour communiquer sur le RSE

De la prise de conscience à l’action, il y a cependant un pas qu’il est parfois difficile de franchir, mais nous vous proposons ici quelques pistes et actions concrètes à mettre en place dans votre société. Vous pouvez par exemple :

  • Faire des achats responsables et locaux, notamment si vous avez une cantine d’entreprise ou un espace convivial commun (achat de gâteaux locaux, de café équitable…)
  • Gérer vos consommations d’eau et d’électricité : les évaluer, les analyser et essayer de donner des indications pour les faire baisser (comme éteindre les ordinateurs en veille en partant, passer un fournisseur plus vert, installer des panneaux solaires…)
  • Récolter les mégots de cigarettes dans la zone fumeur en installant un cendrier, puis les faire recycler par une entreprise. La startup Française TchaoMégot peut se charger de les récupérer et les recycler sans eau et sans solvants pour les transformer un matériau isolant.
  • Offrir des gourdes ou des tasses à café à vos employés pour limiter l’utilisation de bouteilles et gobelets en plastique
  • Installer une fontaine à eau pour limiter la consommation de bouteilles plastique
  • Inciter les collaborateurs de l’entreprise à faire du covoiturage pour réduire les émissions de CO2
  • Installer des bacs de tri (papiers, verre, plastique, piles…) et pourquoi pas un bac à compost (pour partager ensuite les sacs d’engrais aux employés) …
  • Privilégier le bien-être des salariés en proposant le télétravail si c’est possible, des formations régulières, des conditions d’environnement de travail sûres et agréables (chaise adaptée, lumière pas trop agressive, salle de pause accueillante…)
  • Installer des plantes vertes dans les locaux (c’est joli, reposant pour les yeux et en plus ça assainit l’air), créer un espace vert dans l’entreprise

Le plus important est surtout de bien définir les propres objectifs RSE de chaque entreprise et de mettre en place des actions concrètes pour les atteindre.

Passer des bonnes intentions aux bonnes pratiques quotidiennes

En France, plus de la moitié des sociétés de 50 salariés ou plus déclarent s’impliquer dans la responsabilité sociétale des entreprises.

La mise en place d’une démarche de RSE est un choix volontaire de l’entreprise. Cela permet ainsi d’anticiper les conséquences des impacts environnementaux et sociétaux pour réduire les risques futures et pérenniser à l’avenir l’établissement. 

L’entreprise peut aller plus loin dans sa démarche avec la mise en place de la norme ISO 26000, première norme standard internationale en matière de RSE, mis en place en 2010.

La norme ISO 26000 est un guide non contraignant. Elle aide les sociétés à intégrer la RSE dans leurs activités et leurs relations avec leurs parties prenantes (clients, fournisseurs, administration…). Cette norme internationale sert de base pour évaluer l’engagement des entreprises en faveur du développement durable ainsi que leur performance globale. En soi, le RSE est un outil de régulation de la mondialisation.

La norme ISO 26000 fournit des lignes directrices pour aider les entreprises à évaluer leurs impacts sur la société et l’environnement, à définir leurs objectifs et à mettre en œuvre des actions pour les atteindre, axées sur des grands thèmes comme la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et les conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs et les communautés et le développement local.

Le saviez-vous ? Les CCI, basées dans chaque région française, peuvent aider les chefs d’entreprise dans leur démarche RSE avec la mise en place d’audit, de diagnostics, ou de formations adaptées pour les employés… En Europe, le Danemark est le premier pays à avoir imposé un reporting environnemental à ses grandes entreprises. Cette obligation légale incontournable est aussi importante que le bilan comptable et les résultats demandés chaque année. La FinTech Iceberg Data Lab a lancé en juillet 2023 un chatbot appelé « barbatus » capable de décortiquer les rapports RSE d’une entreprise, c’est-à-dire les documents évaluant la performance environnementale de la société. La solution est en test auprès d’analystes ESG (environnement, social et gouvernance).
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