Le tabagisme ultra-passif ou tertiaire est l’inhalation des microparticules de fumée incrustées dans un lieu fermé ayant reçu des fumeurs. Il existe aussi des solutions pour limiter les risques pour les personnes exposées.
Qu’est-ce que le tabagisme tertiaire ou ultra-passif ?
On connait tous la fumée de la cigarette, celle que l’on voit et qui s’échappe en volutes. Mais il existe d’autres types de fumée, la secondaire et la tertiaire.
La fumée tertiaire, qui est la cause du tabagisme ultra-passif, résulte des dépôts de la fumée secondaire sur les différentes surfaces dans les lieux où des personnes fument : cheveux, peau, meubles, textiles, tapis, draps, poussière, jouet, murs, habitacle de voitures, coussins, literies, planchers, conduits de ventilation, prises électriques, etc.
Il s’agit de fumée qui subsiste encore dans l’environnement, même après que les fumeurs ont éteint leurs cigarettes. Elle s’accumule avec le temps.
Le Comité National contre le Tabagisme (CNCT) donne la définition de la fumée tertiaire : « une fumée de tabac ambiante qui s’est oxydée avec l’acide nitreux présent dans l’environnement pour créer des agents cancérigènes inconnus des ingrédients de la cigarette ou de la fumée de tabac ».
Quels sont les lieux et les personnes « à risque » ?
Les espaces fréquentés par les consommateurs de tabac sont durablement imprégnés de fumée : maison, voiture, espace de travail…
La fumée tertiaire se retrouve aussi dans la poussière de maison. Cela présente un grave danger pour les enfants et les bébés qui peuvent l’avaler quand ils se traînent par terre puis mettent leurs doigts à la bouche. Un bébé peut absorber jusqu’à 20 fois plus de fumée tertiaire qu’un adulte.
Les personnes fragiles, âgées et les asthmatiques ont également un risque supérieur de développer des problèmes de santé et respiratoires, en étant au contact de la fumée tertiaire. Les animaux peuvent aussi souffrir de cette fumée.
Bon à savoir
Le tabagisme passif est classé comme cancérigène par l’OMS, car il aggrave des pathologies existantes et crée de nouvelles maladies. Sur le site de Tabac Info Service, il est indiqué que 1100 personnes meurent chaque année en France des suites du tabagisme passif.
Quels sont les dangers de la fumée tertiaire pour la santé ?
La fumée de cigarette constitue une dangereuse source de pollution de l’air intérieur. En 2014, une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Californie à Riverside a montré que le tabagisme tertiaire pouvait causer des dommages importants dans le foie et les poumons.
Des travaux scientifiques menés chez des souris exposées au tabagisme tertiaire mettent en avant de forts risques d’atteintes hépatiques pré-cancéreuses, des fibroses pulmonaires à l’origine d’asthme ou de BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive), mais aussi une plus grande difficulté à cicatriser et une hyperactivité.
La particularité de la fumée tertiaire
Les substances chimiques de la fumée tertiaire peuvent être mesurées longtemps après la disparition de l’odeur. Selon le type de surface touchée et la durée de présence des fumeurs dans un endroit, la concentration peut être plus ou moins grande.
À la moindre vibration ou mouvement, ces dépôts se remettent en suspension dans l’air et sont à nouveau inhalés, absorbés ou mis au contact de la peau.
« Certains composés déposés par la fumée de cigarette mettent des semaines à être éliminés. Ils ne sont pas forcément nocifs, mais peuvent subir des transformations chimiques sous l’action de la chaleur, du rayonnement solaire, des éléments à leur contact… et donner des polluants secondaires. La nicotine peut notamment réagir avec l’acide nitreux présent dans l’air pour former des nitrosamines carcinogènes », explique le Pr Daniel Thomas, cardiologue et porte-parole de la Société francophone de tabacologie.
Comment lutter contre le tabagisme ultra-passif ?
TchaoMegot peut vous aider dans la lutte contre le tabagisme passif dans les locaux de votre entreprise, votre commerce ou votre collectivité.
Le plan de lutte contre le tabagisme passif passe par plusieurs solutions que nous pouvons mettre en place :
– la distribution de cendriers de poche
– l’installation de points de collecte ou d’abris fumeur en extérieur, adaptés à l’environnement
Nous mettons également à disposition un kit de communication pour sensibiliser les fumeurs à l’impact de la cigarette sur la santé et l’environnement. Nous nous occupons aussi de la collecte, de la dépollution et du recyclage des mégots récoltés à votre place. Grâce à un processus innovant et écologique, le CO2 supercritique, nous dépolluons et recyclons les mégots de cigarettes sans eau ni solvant toxique.
Bon à savoir :
Ne pas tenter de purifier l’atmosphère avec des désodorisants ou de l’encens. Ces derniers émettent également des polluants, mais surtout certaines de leurs toxines entrent en réaction avec ceux du tabac.