Le recyclage de la cigarette électronique, aussi appelé e-cigarette

En France, environ 2,5 millions de personnes utilisent la cigarette électronique au quotidien, souvent comme outil de sevrage tabagique. Mais une fois usagée, peut-elle être recyclée ? On vous répond…

Ces cinq dernières années, la consommation d’e-cigarettes en France a augmenté de 24% à 27% chez les adultes. Le vapotage reste l’une des manières les plus efficaces pour se sevrer du tabac.

Pour rappel, une cigarette électronique est un dispositif muni d’une batterie, d’une résistance et d’un réservoir. Celui-ci se remplit d’un liquide, fréquemment aromatisé, avec ou sans nicotine. Quand une personne vapote, ce produit est chauffé par la résistance et vaporisé en un mélange de fines gouttelettes et d’air, au contraire de la cigarette classique, dont la combustion libère une fumée pleine de substances toxiques.

Les cigarettes électroniques font partie de la famille plus large des ENDS* et des ENNDS*, qui comprend des produits tels que les cigares et les pipes électroniques. Qu’elles soient à usage unique ou rechargeables, les cigarettes électroniques sont composées d’une batterie au lithium, de métaux et de plastique. Leur composition étant bien différente des mégots de cigarette classiques que TchaoMegot collecte et recycle.

*Electronic Nicotine Delivery Systems and Electronic Non-Nicotine Delivery Systems (ENDS/ENNDS)

La e-cigarette est recyclable

La e-cigarette est recyclable. Il existe une première solution un peu complexe et chronophage pour recycler une cigarette électronique usagée : la démonter et séparer les différents éléments. Par exemple, les accumulateurs peuvent se déposer dans les points de dépôts prévus pour les piles.

Autre solution plus simple : rapporter son matériel usagé dans un magasin de vapote ou dans une déchetterie. Au même titre que les autres déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), les professionnels et les éco-organismes ad hoc encouragent les vapoteurs à ramener leurs cigarettes en point de collecte pour être ensuite recyclées.  

Tous les points de collecte dédiés aux petits objets électroménagers de moins de 25 cm acceptent les Puffs et les cigarettes électroniques rechargeables. On parle ici des déchetteries, des points de collecte chez les distributeurs ou dans les supermarchés. Mais ce geste ne semble pas très développé pour l’instant : Ecosystem a indiqué qu’il a collecté environ 450 kg de briquets et cigarettes électroniques jetables et réutilisables en 2021, « soit une proportion infinitésimale du tonnage global ». Pour les Puffs, les bureaux de tabac doivent mettre à disposition des cartons de collecte.

Bon à savoir : vapoteur et responsable en même temps, c’est possible !

Les vapoteurs inconditionnels peuvent limiter leur impact écologique en choisissant des produits fabriqués en France et recycler leurs emballages, consommables et cigarettes en fin de vie.

La e-cigarette dangereuse pour la santé ou non ?

Près de 20 ans après son arrivée sur le marché, les effets sanitaires du vapotage sont loin d’être bien connus. Mais les scientifiques s’accordent à dire que la e-cigarette est bien moins nocive que la cigarette classique.

Selon une étude du collège royal de médecine au Royaume-Uni publiée en mai 2024, le vapotage serait inoffensif. Le vapotage de nicotine n’est pas associé à une fréquence élevée d’effets néfastes sur la santé, selon les scientifiques anglais.

Publiée dans la revue Preventive Medicine en 2024, une autre étude américaine s’est concentrée sur les risques de mortalité associés à l’utilisation de la cigarette électronique en comparaison à des non-fumeurs, ex-fumeurs et fumeurs. Les chercheurs arrivent à la conclusion qu’arrêter complètement de fumer avec la cigarette électronique est associé à une réduction du risque de mortalité. 

Pourtant, d’après une autre étude de l’université d’Innsbruck les e-cigarettes ne seraient pas forcément moins dangereuses que les cigarettes ordinaires avec filtres. Ces chercheurs ont montré que le vapotage entraîne des modifications cellulaires associées au cancer similaires à celles observées lorsque le tabac est brûlé. « Mais il n’est pas encore possible d’affirmer avec certitude que les modifications de cellules provoquent réellement le cancer », explique le médecin et chercheur autrichien Martin Widschwendter au journal 20 minutes autrichien.

Les jeunes sont friands des e-cigarettes jetables ou puffs

Le tabagisme « classique » recule : 13% des 11-15 ans ont déjà fumé en 2022, deux points de moins qu’il y a quatre ans. Selon une récente enquête, 15% des adolescents de 13 à 16 ans auraient déjà utilisé ces “Puffs”, des cigarettes électroniques jetables dès qu’elle n’a plus de batterie ou d’e-liquide.

Bon à savoir #1 : une interdiction qui s’étend en France et en Europe

Le Parlement français a trouvé un accord en mars 2024 sur l’interdiction des “Puffs” qui sera effective fin septembre 2024. Le texte prévoit aussi d’interdire la fabrication, la vente ou l’offre à titre gratuit de ces produits, avec en prime une amende de 100.000 euros. Cette nouvelle législation restrictive s’inscrit pleinement dans le plan gouvernemental de lutte contre le tabagisme pour « une génération débarrassée du tabac dès 2032 ».

L’Europe aura ensuite six mois pour valider cette législation, qui a de grandes chances de remporter l’adhésion : la Commission européenne a déjà donné son accord à l’interdiction des puffs décidée par la Belgique. L’Allemagne et l’Irlande sont aussi en train de les interdire. La Commission européenne indique que « l’interdiction proposée de la mise sur le marché de cigarettes électroniques jetables contenant de la nicotine est justifiée, nécessaire et proportionnée à l’objectif de protection de la santé publique ».

En avril 2024, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)  s’est inquiétée, dans un rapport, de la consommation de cigarettes électroniques en augmentation chez les 11-15 ans. Le directeur régional de l’OMS en Europe évoque une « menace » pour la « santé publique ».  En effet, actuellement, 88 pays dans le monde n’ont pas d’âge minimum pour l’achat d’e-cigarettes et 74 pays n’ont pas de réglementation en place pour ces produits nocifs.

Bon à savoir #2 : Il va être difficile de voyager avec une e-cigarette

Il est interdit de vapoter dans un lieu public (transport, établissement scolaires…) en Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Italie, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Luxembourg, Malte, Monaco, Norvège, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Serbie (interdit aux mineurs), Slovaquie, Slovénie, Suède, Cambodge, Inde, Laos, Népal, Singapour, Taïwan, Jordanie, Qatar, Turquie, Argentine, Etats-Unis (dans certains états), Mexique… Et la liste n’est pas exhaustive … 

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